«Défaire le développement.
Refaire le monde»
DÉFAIRE LE DÉVELOPPEMENT. - La ligne d'horizon, Le Monde
diplomatique, avec
le soutien de l'Unesco, organisent un Colloque international:
«Défaire le développement. Refaire le monde»
Du 28 février au 3 mars, au Palais de
l'Unesco (Paris).
(Renseignements : 01-42-06-05-26
lalignedhorizon@wanadoo.fr
<lalignedhorizon@wanadoo.fr>
http://www.solidarite.asso.fr/actualites/colloque.htm
http://www.solidarite.asso.fr/actualites/colloque_inscription.htm
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DEFAIRE LE DEVELOPPEMENT, REFAIRE LE MONDE
Colloque international sur l'après développement
Palais de l'UNESCO à PARIS
Les 28 Février, 1er, 2 et 3 Mars 2002
Historiquement, l'ère du développement fait suite à celle de la
colonisation, comme l'ère de la mondialisation prend le relais de
celle du
développement. L'occidentalisation du monde et l'uniformisation
planétaire
se renforcent avec l'accumulation sans limite du capital sous la
domination
toujours accrue des firmes transnationales. La guerre économique et
les
inégalités ne se déploient plus seulement entre les peuples mais
aussi au
sein des espaces nationaux. La destruction de l'environnement est
universelle.
Cette évolution nourrit des résistances diverses qui se fondent
souvent sur
la nostalgie et aboutissent parfois à des replis identitaires
désastreux. Il
n'y a d'avenir écologique, culturel et politique soutenable et
souhaitable
qu'au-delà d'une nécessaire décolonisation de l'imaginaire. Il
faut sortir
non seulement de la mondialisation mais encore du développement, en
secouant
le joug de la dictature de l'économie. Cela signifie, pour le Sud
comme pour
le Nord du monde, libérer les initiatives et les alternatives de
toutes
sortes afin de briser le carcan de la fin d'une histoire
unidimensionnelle.
Après le réveil de Seattle, le moment est venu d'élargir le
débat et
d'approfondir les analyses, il faut reprendre en main ses destinées,
défaire
le développement et renouer avec la pluralité des mondes.
Un colloque sur l'après développement, Pourquoi faire ?
Le courant de pensée qui se réfère à "l'après
développement" a encore à ce
jour gardé un caractère confidentiel. Il a pourtant une histoire,
a nourri
une abondante littérature et est représenté dans plusieurs lieux
de
recherche et d'actions de par le monde.
Né dans les années 60 d'une réflexion critique sur les
présupposés
économiques et sur l'échec des politiques de développement, ce
courant
regroupe des chercheurs et acteurs sociaux du Nord comme du Sud qui
sont
porteurs d'analyses et d'expériences novatrices sur le plan
économique,
social et culturel. Au cours des années des liens le plus souvent
informels
se sont tissés entre chercheurs et acteurs sociaux, les
expériences et les
réflexions s'alimentant mutuellement.
Il met au centre de sa critique la notion de développement, qui
reste malgré
les évolutions formelles qu'elle a connues une référence pour
tous ceux qui
réfléchissent au système économique mondial. A partir de cette
critique ce
courant procède à une véritable "déconstruction" de la
pensée économique.
Sont ainsi remises en cause les notions de croissance, de pauvreté,
de
besoins, d'aide, etc. Ces analyses apportent un véritable renouveau
dans des
réflexions que les évolutions politiques et idéologiques de ces
dernières
années (effondrement du bloc de l'Est, social libéralisme,
mondialisation)
ont quelque peu taries. Leur apport résulte d'une part de leur lien
avec des
pratiques concrètes et multiples et d'autre part d'une approche qui
prend en
compte l'ensemble des relations sociales des sociétés.
Le colloque sur "l'après développement" a pour objectifs
:
1- D'analyser certains concepts utilisés couramment sans
interrogation
préalable sur leur sens : développement bien sûr, mais aussi
besoins,
pauvreté, rareté, progrès, notions qui font souvent l'objet d'une
approche
purement économique et très réductrice.
2- De faire le point sur les analyses qui ont conduit différents
chercheurs
dans des sociétés diverses à remettre en question les notions
socio-économiques et les pratiques liées au développement, outils
théoriques, contexte social et culturel...
3- De réfléchir sur les initiatives de base qui se sont mises en
place, au
Nord comme au Sud, pour répondre aux situations de plus en plus
difficiles
auxquelles doit faire face la grande majorité de la population
mondiale. Ces
initiatives font preuve d'une extrême inventivité sociale. Elles
sont
l'occasion de s'interroger sur la notion d'alternative dont l'usage
est
souvent banalisé. L'un des enjeux du colloque sera du reste de
permettre la
rencontre des alternatives entre elles, avec des chercheurs et avec
le
public.
Les suites du colloque
Si une des suites attendues du colloque est de travailler à
"une remise en
ordre des idées" par rapport à l'imposture durable du
développement à
travers la création d'une revue internationale et l'organisation de
séminaires de réflexion sur cette problématique au Sud comme au
Nord
l'objectif essentiel reste :
1) De relier les alternatives volontaristes et les stratégies
populaires du
Sud et du Nord ;
2) D'organiser en réseau international tous ces mouvements qui se
produisent
actuellement et qui recherchent des solutions en dehors des pouvoirs
;
3) De concevoir un véritable projet politique non plus dans le
cadre de la
nation (donnée historique provisoire) mais du monde car nous ne
pouvons plus
réfléchir et agir en ne tenant pas compte des autres.
PRINCIPAUX INTERVENANTS
ESTEVA (Gustavo) - MEXIQUE
Professeur d'université, président du 5ème congrès mondial de
sociologie
rurale, président intérimaire de UNRISD, président de la
Société mexicaine
de planification, vice-président de la Société inter-américaine
de
planification.
KI-ZERBO (Joseph) - BURKINA FASO
Historien. Membre du Bureau de l'UNESCO à la fin des années 70. Un
des
principaux auteurs de l'Histoire générale de l'Afrique (UNESCO).
LATOUCHE (Serge) - FRANCE
Docteur d'Etat en sciences économiques, professeur à l'Université
de Paris
XI, directeur de séminaire à l'IEDES à l'Université Paris.
NANDY (Ashis) - INDE
Directeur du Centre for the study of developing societies de Delhi (INDE).
N'DIONE (Emmanuel) - SENEGAL
Sociologue. Président de Enda-Graff à Dakar (SENEGAL)
NICOLAS (Guy) - FRANCE
Il a mené treize années de recherche en Afrique noire dans le
cadre du CNRS.
Professeur des universités, il dirige actuellement le cursus
consacré au
monde islamique à l'INALCO.
PERROT (Marie-Dominique) - SUISSE
Professeur à l'Institut universitaire d'études du développement
à Genève où
elle s'intéresse plus particulièrement à l'épistémologie des
relations
interculturelles.
PRAKASH (Mahdu Suri) - INDE / ETATS-UNIS
Docteur en philosophie de l'éducation à l'Université de Syracuse,
elle est
professeur en théorie et pratique de l'éducation à Pennsylvania
State
University.
RAHNEMA (Majid) - IRAN / FRANCE
Membre de la IVème commission (sur la décolonisation) de
l'Assemblée
générale des Nations Unies (1957-1969). Ambassadeur en Suisse et
vice-président de l'ECOSOC (1965-1967). Ministre de la science et
de
l'enseignement supérieur (1967-1971) en Iran. Démissionne du
gouvernement
pour se consacrer à un projet de développement intégré englobant
une
centaine de villages dans le Luristan (1971-1978). Représentant
résident du
PNUD au Mali (1979-1982). Conseiller auprès de l'administrateur du
PNUD pour
les questions relatives aux ONG et aux mouvements de base
(1982-1985).
Professeur invité à l'université de Berkeley (1978-1990).
Professeur invité
à Pitzer, à Claremont collège - (Etats-Unis) depuis 1993.
RAVIGNAN (François de) - FRANCE
Agro-économiste, il a été chercheur à l'Institut National de la
Recherche
Agronomique, a longtemps travaillé en Afrique et participe
actuellement à
une opération d'insertion de personnes sans travail en milieu rural
français.
RIST (Gilbert) - SUISSE
Professeur à l'Institut Universitaire d'Etudes du Développement (IUED)
à
Genève. Après avoir enseigné à Tunis, il a notamment dirigé le
Centre Europe
Tiers Monde (CETIM) et collaboré avec l'Université des Nations
unies.
SACHS (Wolfgang) -ALLEMAGNE
Professeur à l'Institut d'Etudes Culturelles de Essen, professeur
invité à
Pennsylvania State University.
SINGLETON (Michael) - ROYAUME-UNI / BELGIQUE
Professeur au Département des sciences de la population et du
développement
à l'Université catholique de Louvain.
ZAOUAL (Zahoual) - MAROC / FRANCE
Maître de conférences à l'Université du Littoral,
administrateur-fondateur
du Réseau Sud/Nord Culture et Développement, directeur du Groupe
de
Recherches sur les Economies Locales(GREL).
http://www.solidarite.asso.fr/actualites/colloque_prg.htm
PROGRAMME DU COLLOQUE
"DEFAIRE LE DEVELOPPEMENT,
REFAIRE LE MONDE"
JEUDI 28 FEVRIER :
18 H - 21 H
Soirée inaugurale animée par Alain Gresh (Monde diplomatique)
avec, sous réserves :
Ivan Illich, Arundhaty Roy, Dario Fo, Aminata Traoré, John Berger,
José Bové
ou François Dufour.
VENDREDI 1er MARS
9 H 30 - 12 H 30
Plénière de lancement, animée par Silvia Pérez-Vitoria, (La
Ligne d'Horizon)
articulée autour de quatre interventions :
- Serge Latouche : Le développement n'est pas le remède à la
mondialisation.
C'est en fait le problème.
- Wolfgang Sachs ou Gilbert Rist : Il faut sortir du développement
et de la
mondialisation, c'est à dire, sortir de l'économie, rouvrir l'histoire,
la
politique, la pluralité des destins.
- Lakshman Yapa : Les alternatives ne sont pas dans l'aménagement
de
l'existant mais dans l'après-développement.
- Michael Singleton : Vues du Sud, les perspectives de l'après
développement.
Suivent ensuite trois demi-journées de quatre ateliers chacune (soit
12
ateliers sur une journée et demi).
VENDREDI 1er MARS,
15 H - 18 H
Mirages et ruines du développement
1. Les habits neufs du développement
2. L'économie criminelle : avenir ou vérité du développement ?
3. A vos risques et périls : le développement suicidaire
4. Get off their back ! Laissez donc les pauvres tranquilles !
SAMEDI 2 MARS,
9 H 30 - 12 H 30
Alternatives au développement, 1 :
5. Répondre à l'oppression politique du développement
6. Les à-côtés et les au-delà du développement
7. Survivre au développement
8. Retrouver le sens de la mesure
SAMEDI 2 MARS,
15 H - 18 H
Alternatives au développement, 2 :
9. Se réapproprier l'argent
10. Se réapproprier les savoirs
11. Peut-on résister sur internet ?
12. Autosuffisance, commerce international ou commerce équitable ?
SAMEDI 2 MARS,
18 H 30
Réunion de constitution du Réseau international sur l'après
développement.
DIMANCHE 3 MARS,
9 H 30 - 12 H 30
Refaire le monde.
Table ronde animée par Anne-Cécile Robert (Monde diplomatique) :
Perspectives de l'après développement.
Les 12 ateliers du Colloque sur l'après développement
1. Les habits neufs du développement
Responsable : Marie-Dominique Perrot.
Derrière les nouveaux vocables (développement durable), les
nouvelles
priorités des organismes internationaux (la lutte contre la
pauvreté menée
par la Banque Mondiale), l'intérêt porté par des multinationales
sur des
expériences «alternatives» (l'épargne populaire encouragée par
Monsanto) ou
la floraison des comités d'éthique dans les entreprises,
assiste-t-on à une
conversion de l'économie ? L'atelier, engagé dans une critique
épistémologique du développement, cherchera à décrypter les
phénomènes de
récupération, d'instrumentalisation et de manipulation qui, sous
couvert de
faire du «bon» développement, confortent en fait les situations
de
domination. Bref, il s'agit de faire apparaître les maux derrière
les mots.
Avec notamment Gilbert Rist, Susan George, Fabrizio Sabelli,
François Brune.
2. L'économie criminelle : avenir ou vérité du développement ?
Responsable : Roberto Santino.
La dérive criminelle des économies de nombreux Etats, que ce soit
au Sud ou
au Nord, nous interroge. Derrière cette déliquescence de l'Etat et
son
remplacement par des mafias, des systèmes de corruption
généralisée ou des
trafics en tous genres, n'est-ce pas la caricature d'un modèle
économique
qui apparaît ? En ce sens l'économie criminelle serait déjà en
germe dans
nos sociétés policées et les mafieux et trafiquants ne nous
tendraient rien
d'autre qu'un miroir. Avec notamment Tonino Perna, Jean Ziegler,
Belem
Torres, François-Xavier Vershave, Jean-François Ménard.
3. A vos risques et périls : le développement suicidaire
Responsable : Wolfgang Sachs.
Voilà un atelier où seront remises en cause quelques grandes «croyances
occidentales» : la croissance bénéfique, le progrès salvateur,
la technique
au service de l'homme... En étudiant les conséquences de ces
dogmes dans la
réalité, ce sont les rapports de l'homme à son environnement, de
l'économie
à la nature qui feront l'objet d'une réflexion qui conduit
raisonnablement à
crier «halte là ! ». Avec notamment Jean Pierre Berlan, Arnaud
Apothéker,
Jean-Marie Pelt, le GENE, Jean Marc Ela, Teddy Goldsmith, Hervé
Kempf.
4. Get off their back ! Laissez donc les pauvres tranquilles !
Responsable : Majid Rahnema.
Il faut sortir les pauvres de la pauvreté ; il faut aider le tiers
monde ;
il faut permettre aux pauvres de profiter de nos richesses... Et si
le
meilleur service que l'on pouvait rendre aux «pauvres» était en
fait... de
ne pas s'occuper d'eux ? De les laisser tranquilles ? De s'abstenir,
selon
le principe de précaution, d'aller faire plus de dégâts qu'autre
chose en
jouant les bons samaritains ? Outre une critique de la notion et de
la
pratique de l'aide, cet atelier s'interrogera sur les définitions
«techniques» de pauvreté, de richesse, de besoins, etc. Et si le
plus grand
scandale n'était pas dans la pauvreté, mais dans la richesse ?
Avec
notamment Lakshman Yapa, Serge Latouche.
5. Répondre à l'oppression politique du développement
Responsable : Emmanuel N'Dione.
Les effets négatifs du développement ne sont pas seulement d'ordre
économique ou écologique. Derrière les discours sur la
démocratie, la
participation et le rôle des acteurs, s'organisent de fait des
formes de
domination plus sournoises que celles qui prévalaient du temps de
la brutale
mais finalement plus «honnête» colonisation. Dépossédés du
pouvoir qu'ils
peuvent avoir sur leurs vies, les gens en arrivent à être
incapables de
donner du sens à ce qu'ils font et à ce qu'ils sont. Cependant,
des contre
pouvoirs, localement et plus globalement aussi, arrivent à
retourner cette
situation qui n'est donc pas fatale. Des femmes et des hommes
réussissent à
reprendre le pouvoir sur leurs propres vies. Avec certains d'entre
eux,
l'atelier réfléchira à cette «prise de pouvoir» par le bas qui
est peut-être
à la portée de tout le monde. Avec notamment l'ENDA-Graf, le SOC (Syndicat
des ouvriers agricoles) d'Andalousie, le CONAIE (Equateur),
Jean-Louis Bato
et Eberhart Wittich de la Commission "Démocratie participative"
(Les Verts).
6. Les à-côtés et les au-delà du développement
Responsable : Michael Singleton.
Cet atelier, délibérément distancié et décalé, nous propose de
regarder le
développement et l'après développement avec des yeux très
différents des
nôtres, occidentaux «développés». Objectif : rompre avec l'ethno-centrisme
et l'occidentalo-centrisme dont nous sommes tous peu ou prou
porteurs, même
quand on est une ONG bien intentionnée... Qu'en ont-ils à faire de
nos
discours, même critiques, ces relégués marginalisés drogués et
prostitués ?
Quel curieux regard portent-ils sur nos appels universels
anti-mondialisation les adeptes des nouveaux mouvements religieux ?
Comment
nous jugent-ils les prophètes africains ou les imams islamistes ?
Ces
réalités sont pourtant autrement plus importantes et porteuses de
sens pour
des populations nombreuses de la planète qui vivent à des années
lumières de
la déclaration universelle des droits de l'homme et du citoyen...
Avec
notamment Abdelkarim Soroush, Joseph Laurent, Pascale Jamoule,
Edouard
Vincke, Gilles Séraphin.
7. Survivre au développement
Responsable : Smitu Kothari.
A côté du rouleau compresseur de la mondialisation, souvent de
façon tout à
fait invisible et silencieuse, des gens s'organisent dans l'urgence
et la
débâcle. Peu à peu des stratégies de survie se concrétisent,
des systèmes
informels se mettent en place, des pratiques vernaculaires sont
remises au
service de la collectivi-té, des bricolages permettent de s'en
sortir, la
débrouille supplante les « programmes de développement »... Hors
cadre,
c'est un peu la vraie vie ! « Des alternatives qui s'ignorent »
dirions-nous
? Peut-être ferions-nous mieux de nous taire et, d'abord, de les
écouter.
Avec notamment Claude Lléna, Suleymane M'Baye, Hassan Zaoual,
Mouvement des
paysans sans terre, les Zappatistes, Le syndicat paysan du Karnataka
(Inde),
Dipak Gyawali.
8. Retrouver le sens de la mesure
Responsable : Gustavo Esteva
Remettre en cause le développement c'est d'une certaine manière
remettre en
cause nos besoins «illimités», nos désirs «démesurés», nos
utopies
«éternelles» et nos aspirations «universelles»... Pas difficile
à franchir
pour nos sociétés qui s'imaginent déjà mortes si elles ne
croissent pas
chaque jour. Interrogeons-nous donc sur ces notions qui nous
sauveront
peut-être : les limites, la durée, le provisoire, l'aléatoire, le
temps
humain. Soyons plus modestes. Devenons raisonnables. Retrouvons le
sens de
la mesure. Avec notamment Marie Dominique Perrot, Frédérique
Apfel-Marglin,
Wolfgang Sachs.
9. Se réapproprier l'argent
Responsable : Tonino Perna.
Alors qu'une tendance à considérer l'argent comme «l'instrument
du diable» a
toujours existé dans les milieux «alternatifs», l'atelier
confrontera
expériences et théories autour de la monnaie remise à sa place
d'un outil au
service de l'homme. Comment détourner l'argent, l'utiliser et le
considérer
autrement. Sont appelés à témoigner et à confronter leurs
pratiques et leurs
points de vue les Sels, les financements alternatifs, les
expériences de
micro-crédits, les monnaies fondantes, etc. Avec notamment Serge
Latouche,
les Sels français et argentins, les MAG d'Italie.
10. Se réapproprier les savoirs
Responsable : Kalpana Das.
Dépossédées de savoirs traditionnels jugés obsolètes par les
prophètes
occidentaux de la science et de la technique, souvent convaincues
elles-mêmes de leur incompétence, des populations entières sont
devenues par
la grâce de l'aide et du développement des analphabètes dans leur
propre
langue ! Des initiatives existent qui montrent que la prise de
conscience de
cette dépossession peut être source d'une re-appropriation
bénéfique. Avec
notamment Emmanuel N'Dione, Lakshman Yapa, le GENE, Miguel Altieri,
Teodor
Shanin, Hélène Norberg-Hodge, La nef des fous et des exemples
indiens.
11. Peut-on résister sur internet ?
Responsable : Yvonne Mignot Lefebvre.
La résistance à la mondialisation s'organise partout et avec tous
les
moyens. Internet est ainsi devenu un outil que de nombreux militants
à
travers le monde se sont mis à utiliser, parfois avec des
résultats
appréciables. Mais dans cette toile serons-nous l'araignée... ou
la mouche ?
La résistance sombrera-t-elle dans le virtuel ou saura-t-elle
profiter
d'internet pour organiser de nouveaux réseaux ? Utilisateurs,
défenseurs et
adversaires de cette démarche débattront dans cet atelier d'un
thème qui est
loin de faire aujourd'hui l'unanimité. Avec Keith Hart, Meryem
Marzouki,
Astrad Torres, « Logiciels libres », Paul Mouketa, Armand et
Michèle
Mattelard.
12. Autosuffisance, commerce international ou commerce équitable ?
Responsable : Silvia Pérez-Vitoria.
Face à la «méchante» OMC le «gentil» commerce équitable
est-il la solution ?
En s'interrogeant sur les échanges, l'atelier tentera d'imaginer
quel rôle
peut tenir chacun des trois termes qui forment son intitulé. Avec
notamment
Francesco Gesualdi, Maurizio Mellone, paniers solidaires, Via
campesina, la
Plate forme du commerce équitable, François de Ravignan et Martin
Khor.