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L.A.P. Lycée Autogéré de Paris
Le lycée reste une expérience quasiment
unique. Il intéresse donc beaucoup de personnes, et il reçoit souvent des visiteurs. Cette page a pour but de recenser toutes les ressources mentionnant le lycée. Chaque élève a un tuteur avec lequel il a des entretiens réguliers.
C'est aussi un lieu d'écoute et de dialogue. Qu'est-ce que le LAP? Stralci
da Les portes du LAP se sont ouvertes septembre 1982, sous
l'égide du Ministère Savary. Il s'agissait, pour le groupe d'enseignants
et d'élèves rassemblé autour de Jean
Lévi, de mettre en œuvre, à l'échelle d'un
établissement un projet inspiré de l'École autogérée de Marly
et du Lycée expérimental d'Oslo (Norvège). La réflexion des enseignants a été nourrie de la
lecture des praticiens et des théoriciens de l'Éducation nouvelle
; Piaget, Dewey, Neill et Freinet, et de la pédagogie
institutionnelle,
ainsi que de la participation à divers mouvements
pédagogiques. Le lycée occupe les locaux de la rue de Vaugirard depuis
la rentrée 1984. C'est un lycée non sectorisé, gratut,
laïc et public. Notre établissement porte le nom de Lycée Autogéré de
Paris. Dans celui-ci, les membres sont responsables de l'expérience
vis-à-vis de l'extérieur et les élèves venant pour acquérir
une formation de niveau secondaire. Et ce qui est recherché, c'est la participation de tous
aux actions et aux décisions qui se rapportent à la vie de l'établissement.
Le lycée accueille des élèves ayant eu des parcours
scolaires très différents et nous souhaitons que ceux qui se
croyaient sans avenir ou se sentaient mal ailleurs se remettent en
route. Il ne s'agit pas d'imposer une
parcours tout tracé dans notre établissement, mas d'essayer de
délimiter le champ des choses possibles. Dès l'origine, un certain nombre de principes : — Mettre en pratique les valeurs et les
règles de la démocratie à l'école ; — Impliquer élèves et professeurs dans la
gestion collective du lycée ; — Redonner du sens aux apprentissages et
mettre en commun les connaissances afin de se
réaliser ; — Donner une nouvelle chance aux exclus du
système scolaire ; — Rétablir des relations de confiance
réciproque entre l'équipe éducative et les élèves.
Le LAP a choisi de n'avoir ni personnel de gestion, ni
personnel de direction : toutes ces tâches sont à la charge des
membres du lycée. La gestion se fait principalement à travers quatre
instances : l'assemblée générale, le groupe de base, la réunion
générale de gestion et les commissions. Outre leur fonction
gestionnaire et politique, ces instances ont une vocation éducative
: elles exigent des élèves réflexion, responsabilité, esprit d'initiative. Tous les membres du lycée sont volontaires pour y
travailler, que ce soient les professeurs
ou les élèves. La gestion
La gestion est l'un des aspects de la vie du lycée dans
lequel il est demandé aux élèves de participer et de s'impliquer.
La participation aux différentes instances de gestion est partie
intégrante du cursus de l'élève. Le groupe de base Le groupe de base est composé de trois membres
de l'équipe éducative et des élèves dont ils sont les tuteurs. C'est le lieu "politique" du lycée :
lieu de discussion et de vote sur l'ensemble de la vie du LAP. Chaque membre du lycée, enseignant ou élève, dispose d'une voix. Le groupe de base est par excellence le lieu de l'apprentissage de la démocratie et de la citoyenneté. La présence hebdomadaire y est obligatoire.
La réunion générale de gestion La réunion générale de gestion (RGG) regroupe
deux enseignants représentants de l'équipe éducative et deux
élèves représentants de chaque groupe de base.
Elle a pour but de rassembler et de traiter les
informations, propositions, demandes de vote émanant des groupes de
base ou de tout autre groupe ou individu. Elle élabore des
propositions de vote soumises aux groupes de base. L'assemblée générale L'assemblée générale réunit l'ensemble des membres du
lycée, de façon régulière, à la demande d'un groupe qui se
charge de son bon déroulement. L'assemblée générale est avant tout un lieu de
communication, de réflexion et de débat. Les problèmes du moment
y sont exposés et discutés de façon collective. L'assemblée
générale sur le vote du budget pour la période septembre 2000/janvier
2001. Les commissions Les commissions hebdomadaires prennent en charge la vie
quotidienne du lycée. Elles se composent de deux ou trois
enseignants et d'élèves volontaires. Chaque commission a un domaine de compétence et de
responsabilité : accueil et relations extérieures,
administration, affichage, bibliothèque, budget, cafétéria,
conseil de coordination, entretien, évaluation, informatique,
régulation des conflits ("justice"). da http://members.aol.com/fappani/Lap.htm Le lycée autogéré de Paris et la libre fréquentation ..Bernard Elman stralci Qu’est-ce que le lycée autogéré ? Comment
fonctionne-t-il ? En quoi est-il différent ? Répond-il à un
besoin des usagers ? Répond-il à une commande de l’État ? Ces
questions nous sont posées très souvent par les visiteurs, quels
que soient les motifs de leur venue sur notre lieu de travail ;
elles nous sont posées aussi par les "sujets de l’expérience",
jour après jour, année après année, qu’ils soient élèves, ou
membres de l’équipe pédagogique………… ...................Le projet du L.A.P. n’est pas tout
entier dans les propositions remises sous ce nom au ministère avant
son ouverture et son devenir ne peut être prédit à partir de l’énoncé
de déterminations qui peuvent influer sur le cours de son histoire.
Toutefois, il est difficile d’ignorer les unes et les autres.
Pour être bref, soulignons les points suivants : • Le L.A.P. prépare au bac, mais ne prépare pas qu’au
bac. • Il n’est pas sectorisé. • Il s’adresse si possible à des élèves volontaires.
• Les éléments infantilisants et arbitraires sont
supprimés : notation, travaux imposés, conseils de classe,
bulletins trimestriels,
décisions d’orientation et de redoublement. • Les élèves ne sont pas soumis à l’obligation de
présence. • Le L.A.P. est géré par les enseignants et les
élèves. • Les décisions sont prises collectivement par vote, en
respectant l’équation : un professeur = un élève = une voix, à
l’image de la
vie publique.
• En particulier, les dépenses sont votées par l’ensemble
de la collectivité. • Le versement des salaires des enseignants est hors du
contrôle de la collectivité. L’organisation du L.A.P. est en quelque sorte scindée
en deux parties. L’une d’elle correspond à la transmission classique
des savoirs, on l’appelle structure pédagogique. Elle a connu et
connaît encore des variantes, elle correspond aux modules, ateliers,
projets, U.V. et autres cours.L’autre partie correspond à l’organisation
politique – au sens large –, on l’appelle structure de gestion,
et on l’espère tout aussi pédagogique que la première. Formée
de commissions et d’instances diverses, cette structure, qui
manifeste l’originalité du L.A.P., s’est stabilisée à partir
de janvier 1985, lorsqu’est apparue la
commission de liaison, rebaptisée et/ou transformée en 1987-1988 :
depuis, c’est une R.G.G., réunion générale de gestion. • L’équipe enseignante se réunit une fois par
semaine. • Le collectif se réunit soit en assemblée générale
(A.G.), soit en groupes de base (G.B.). Les G.B. forment une
partition de l’ensemble en une dizaine de groupes qui se
réunissent une fois par semaine 1 h 30 environ. • Les commissions sont au nombre de huit, leurs
attributions ayant pu changer au fil du temps : • Administration • Budget • Évaluation•
Entretien• Accueil et relations internationales• Bibliothèque•
Planning• Coordination pédagogique Les commissions sont mixtes, composées de professeurs et
d’élèves. ....................................... Alors, pour préciser nos idées, nous pourrions dire que
par rapport à l’établissement : • Un élève est "citoyen". • Un élève est "client". • Un élève est aussi un "travailleur", un
quasi-employé. • Un élève est un "enfant" (même s’il a
atteint souvent sa majorité). • Un élève est un "individu".
Bien entendu, nous ne croyons pas qu’une personne soit
composée de tels pièces et morceaux, mais puisqu’il est vrai que
la question du droit est posée, il faut essayer de savoir par
quelles logiques on risque d’être emporté. Dans cette liste,
"l’extérieur" semble oublié. Mais il est présent à
chaque ligne, de même que "le devenir". Il fallait
surtout rappeler que le fait de ne pas punir celui qui est absent ne
relève pas de la fantaisie pure, et ne doit pas être considéré
séparément : de ce qui est proposé chez nous, de ce qui est
proposé ailleurs.Notre réflexion nous a amenés à distinguer une
liberté essentielle mais minuscule (?), celle de n’être pas là,
d’autres libertés plus fondamentales.La première évoque l’exclusion,
"la porte ouverte", la marginalité ou le refus de jouer
le jeu, si l’on estime que la scolarité est un bien indispensable.
Les autres, porteuses d’avenir, évoquent le progrès, le
bien-être, mais aussi l’enfermement, le bonheur obligatoire, et l’indignité
de celui qui a laissé passer sa chance. Nous savons bien qu’il ne
faut comparer que ce qui est comparable mais la chute du mur de
Berlin et l’effondrement de l’U.R.S.S. peuvent nous aider à
nous faire comprendre.Que penser d’un pays où le "citoyen"
n’a pas d’autre choix que l’adhésion volontaire et
enthousiaste ? a cura di |
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